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Brossard, 24 novembre 2025 — À la suite d’un vaste sondage mené auprès des hôteliers de toutes les régions du Québec avec la collaboration de l’AHRQ et de l’AHGM, l’Association Hôtellerie du Québec (AHQ) dévoile aujourd’hui les principaux freins à la compétitivité et à la capacité d’innovation du secteur. La pénurie de main-d’œuvre reste le défi majeur de l’industrie, alors que les hôteliers peinent toujours à pourvoir des postes essentiels à leur bon fonctionnement. 

Un second enjeu se distingue nettement : la concurrence déloyale des plateformes de réservation en ligne (OTA), combiné à un cadre réglementaire contraignant, limite la marge de manœuvre des hôteliers et compromet leur autonomie commerciale. 

Ces constats s’inscrivent dans un contexte où l’industrie hôtelière génère plus de 3,5 G$ en retombées économiques annuelles et soutient 33 000 emplois à travers le Québec. 

1. Main-d’œuvre : un enjeu critique qui fragilise l’ensemble du secteur 

La pénurie de travailleurs touche l’ensemble des départements (réception, restauration, entretien, maintenance, gestion) et force de nombreux établissements à revoir leurs services, réduire leurs heures ou retarder des projets. Dans plusieurs zones urbaines, ces difficultés s’ajoutent à des enjeux de cohabitation sociale, de sécurité et d’accès à des ressources spécialisées. 

Les hôteliers demandent : 

  • Le renouvellement accéléré des permis de travailleurs étrangers temporaires (TET) déjà présents au Québec. 
  • Un relèvement du plafond des TET pour pourvoir les postes qui demeurent vacants 
  • Un plus grand nombre d’étudiants étrangers dans les programmes de tourisme et d’hôtellerie. 
  • Des passerelles plus accessibles vers la résidence permanente 
  • Des investissements accrus en santé mentale, logement supervisé et sécurité publique. 

2. Concurrence déloyale des OTA et complexité réglementaire 

Les plateformes de réservation en ligne imposent des clauses de parité tarifaire qui empêchent les hôteliers de proposer leurs meilleurs prix sur leurs propres canaux. Cette restriction limite les revenus directs et crée une asymétrie commerciale largement dénoncée. 

Parallèlement, la multiplicité des cadres réglementaires (piscines, spas, restauration, hébergement, événements, activités récréatives) crée des obligations complexes et un risque élevé de non-conformité involontaire, même chez les exploitants les plus rigoureux. 

Les hôteliers demandent : 

  • L’interdiction des clauses de parité tarifaire imposées par les OTA. 
  • Une campagne provinciale pour encourager la réservation directe auprès des établissements. 
  • Une gradation plus équitable des sanctions, privilégiant l’avertissement avant l’amende. 
  • Un renforcement des contrôles visant les hébergements non enregistrés. 

« Les hôteliers du Québec font face à une concurrence de plus en plus déloyale de la part des plateformes de réservation en ligne. Encourager l’achat local, en réservant directement auprès des établissements, demeure l’un des gestes les plus concrets pour soutenir la rentabilité et la vitalité de notre secteur.» 
— Véronyque Tremblay, PDG, Association Hôtellerie du Québec 

3. Soutien gouvernemental et investissements structurants 

Pour rester compétitifs, les établissements d’hôtellerie doivent investir massivement dans la modernisation, la transformation numérique, l’efficacité énergétique, le confort acoustique et la qualité des installations. Ces efforts doivent être soutenus par des infrastructures collectives performantes, essentielles à l’attractivité des régions. 

Les hôteliers demandent : 

  • La bonification du Programme d’aide au développement des attraits touristiques (PADAT) pour les établissements d’hébergement touristique et revoir à la baisse les seuils d’investissements pour permettre à davantage d’hôtels d’en bénéficier. 
  • Davantage d’appui pour la modernisation des infrastructures majeures, incluant notamment le Palais des congrès de Montréal, afin d’attirer davantage de congrès internationaux et d’événements d’affaires d’envergure. 
  • Une révision du cadre fiscal municipal et provincial applicable aux hôtels. 

À PROPOS DE L’ASSOCIATION HÔTELLERIE DU QUÉBEC

Fondée en 1949, l’Association hôtellerie du Québec (AHQ) est la voix officielle de l’industrie hôtelière au Québec. Elle compte plus de 550 établissements d’hébergement de toutes tailles et dans toutes les régions, allant des hôtels indépendants aux grandes chaînes. Sa mission est de défendre les intérêts de ses membres, de soutenir leur développement et d’assurer la vitalité d’une industrie qui génère plus de 3,5 milliards de dollars en retombées économiques, 33 000 emplois et contribue à l’attractivité du Québec comme destination touristique.

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